mercredi 6 décembre 2017

Écriture inclusive, écriture excluante





Quelle mode étrange ! Compliquer encore la langue française par des points placés en position médiane (à la mode de la séparation entre mots dans des cimetières romains) ou sur la ligne de base, déjà encombrée de signes de ponctuation ambigus (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ponctuation).


Belle façon d’exclure de la lecture « coulante » les femmes en formation chez Lire et Écrire, le Latino-Américain qui apprend le français avec l’ambassade de France, l’enfant dyslexique qui a déjà du mal à orienter le sens de sa lecture, la personne âgée lisant son journal à l’aide d’une grosse loupe, l’autodidacte amoureux du français « langue étrangère » et qui a déjà bien du mal avec le tiroir plein de bijoux, cailloux, genoux… 

Hatier :
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Michèle Lenoble-Pinçon, professeur émérite à l'Université Saint-Louis de Bruxelles. "Ce n'est pas ce schéma qui va aider les femmes, au contraire. Le fait d'attirer l'attention sur une telle question risque de les discréditer. Les femmes sont belles et fortes pour plein d'autres raisons, elles n'ont pas besoin de cela. Je pense que c'est un phénomène de mode avancé par des féministes. Je respecte les femmes et défends la langue française."


En plus de potentiellement desservir la cause des femmes, l'écriture inclusive tend aussi à accroitre les difficultés d'apprentissage, selon Michèle Lenoble-Pinçon. "L'écriture inclusive ne ferait que multiplier les difficultés rencontrées alors que de nombreux d'enfants éprouvent déjà des difficultés lorsqu'ils apprennent à lire. La langue française est faite pour être lue et parlée, l'écriture inclusive ne permet pas cela. La langue est amputée, estropiée", estime la linguiste. "On ajoute aussi un problème informatique avec l'instauration du point médian. Je n'ose pas imaginer qu'elle s'érige un jour comme la norme." http://www.7sur7.be/7s7/fr/1506/Sciences/article/detail/3304851/2017/11/06/L-ecriture-inclusive-qu-est-ce-que-c-est.dhtml
 

La place des fe.ho.mmes parmi les lec.trice.teurs est-elle menacée par les au.teur.teure.trice.s ?


En tout cas mon correcteur orthographique n’en veut pas et m’a abandonné lâchement en pleine campagne. Ce choix d'écriture est un comportement d’exclusion, renforçant les inégalités entre humains.


 

Chacun de nous peut voir quels avantages et inconvénients il trouve à cette lecture « point-illeuse ».


À abandonner sans délai dans l’enseignement : la Belgique francophone a le plus mauvais score européen dans l’apprentissage de la lecture.


Ceci dit je reste attentif à la féminisation des titres et fonctions, j’apprécie le -e comme suffixe en progression, j’écris en toutes lettres « étudiantes et étudiants » lorsque je veux exprimer que je m’adresse également aux deux « genres » (quel.le est l’apprenti.e sorcièr.e qui a traduit « gender » par « genre » un mot français aussi ambigu en tout cas en biologie ?)


Et je ne mettrai pas un veto à l’accord masculin-féminin avec le mot le plus proche. Dans la vie affective je vois bien que le féminin l’emporte très souvent sur le masculin.


Voilà. Et quand je n’en sors pas j’utilise un nom collectif : la population aux études, la jeunesse à l’avenir passionnant, la vieillesse encore porteuse de projets… Tiens ! tous ces mots sont féminins.

Pour rester équilibré.e (nous avons tous une femme et un homme en nous) je pense au féminisme militant et à la masculinité jouant en défense. 

Le français quel.le lan.gue.gage étrange ! Pour le défendre j’opte pour la simplicité volontaire.

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